Lenny Morlandmember ▴ Everything Dies.▴ avatar : jenna coleman.
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| Sujet: - avalanche. (joshua) Dim 11 Déc - 20:04 | |
| avalanche LENNY & JOSHUA. * * * Lenny avait tout de suite songé à la planque de Joshua. C’était un truc tellement anodin et plutôt ridicule quand elle y pensait, mais elle se disait que c’était sans doute une de ses meilleures chances de trouver du ruban adhésif. À l’époque, elle aurait simplement pu marcher quelques pas jusqu’à la quincaillerie du coin, mais c’était légèrement plus compliqué aujourd’hui, pour n’en dire que peu. Alors qu’elle avait enfoncé son canif dans le crâne d’un rôdeur robuste, quelques jours plut tôt, elle avait brisé sa fidèle arme, qui lui avait bien servi depuis le début de l’apocalypse – le manche s’était détachée de la lame. Elle avait tenté de rafistoler le tout avec le peu de ressources qu’ils possédaient, elle et Eli, mais ça n’avait rien donné. Alors quand ils étaient arrivés près de la petite ville où ils étaient à présent, Lenny s’était rappelée que la planque dont Joshua lui avait passé les coordonnées quelques mois plutôt s’y trouvait. Elle et Eli avaient donc pris le chemin de la cachette, espérant y trouver ce dont elle avait besoin pour rafistoler son fidèle canif. C’était plutôt étrange, de se donner autant de mal pour un simple couteau – mais les armes se faisaient rare et elle ne pouvait pas se permettre de simplement s’en débarrasser. Bien sûr, elle avait prévu quelque chose à donner à Joshua en échange. Après tout, elle lui devait au moins ça – c’était lui qui avait sauvé la vie d’Eli en juillet dernier. Sans l’aide de Joshua, sans les médicaments qu’il lui avait donné en échange de quelques miettes, peut-être serait-elle seule à présent. Ou pire. Lenny chassa la pensée de son esprit – s’imaginer sans Eli, ce n’était pas quelque chose qu’elle aimait particulièrement faire. La simple pensée suffisait à poser une main glacée sur son coeur, et à lui donner un frisson qui n’avait rien à voir avec un quelconque courant d’air.
Ce ne fut pas compliqué de trouver la librairie. Lenny eut un petit sourire en voyant de quoi il s’agissait – clairement, Joshua avait un esprit qui fonctionnait comme celui de son partenaire de voyage. Ils avaient eu, eux aussi, l’idée de se réfugier dans une librairie quand Eli était blessé, le temps qu’il récupère – qui voudrait de livres dans une apocalypse ? Ce n’était pas une ressource particulièrement prisée, et une simple barricade réussissait à décourager les désespérés qui lorgnait chaque recoin du monde. Eli décida de rester à l’extérieur, montant la garde le temps que Lenny fasse ce qu’elle avait à faire – et elle s’engouffra à l’intérieur de la librairie. Sans l’odeur de pourri, l’épaisse couche de poussière, et avec un peu de lumière, on aurait presque pu se croire dans un monde encore civilisé – la plupart des étagères étaient intactes, les rassemblements de livre montrant les nouveautés et les plus populaires n’ayant pas bougé. Elle se promit de prendre un peu de temps pour regarder les titres, voir si quelque chose pourrait plaire à Eli, quand elle aurait terminé – mais pour l’instant, il y avait plus important à faire. Lenny se dirigea donc vers l’arrière-boutique, où elle trouva le cadenas à combinaison dont Joshua lui avait parlé. Elle plaça lentement et précisément les chiffres dans l’ordre qu’il lui avait indiqué, et le cadenas se déverrouilla sans problème. La jeune femme ne put réprimer un sourire. Il restait vraiment du bon dans le monde. L’entraide n’était pas une notion complètement désuète. Joshua en était la preuve vivante, après tout.
Elle poussa la porte de la petite planque et y entra, puis se figea complètement une fois que ses yeux se posèrent sur l’intérieur. Car la pièce n’était pas vide – Lenny reconnut immédiatement la grande stature, les yeux perçants et les cheveux clairs de Joshua. La surprise la paralyse quelques secondes. « Joshua ! » finit-elle par articuler, sa voix trahissant le choc. Un sourire se dessine doucement sur ses lèvres. « Pardon, je… » Un rire nerveux emplit la pièce. « Je ne m’attendais pas à ce que tu sois là ! » Elle se redresse finalement, le choc passé. « Tu vas bien ? » Et la question n’est pas anodine – elle est lourde de sens dans ce nouveau monde, hostile et rempli de dangers. |
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