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 say you won't let go (w/sia)

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Milo Casari
Milo Casari
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MessageSujet: say you won't let go (w/sia)   say you won't let go (w/sia) EmptyJeu 29 Déc - 20:49




say you won't let go.
milo & sia☽ You're scared to be lonely 'specially in the night, I'm scared that I'll miss you, happens every time. I don't want this feelin', I can't afford love. I try to find reason to pull us apart.


Dans ses bras serrés en croix contre sa poitrine, dans la mécanique habituelle qu'effectue son souffle qui soulève sa poitrine, le gamin ne trouve du réconfort que dans les formes qui se dessinent le long des murs. La percée du jour, enfantine, timide, comme un baiser que l'on dépose fébrilement sur une joue pâle, trace sur le papier peint des ombres chinoises qui le font sourire. Derrière les rideaux couvrant la fenêtre Milo sait que le jour viens de faire son apparition, que bientôt les bêtes se mettront à chanter, appelant l'enfant à les rejoindre. Ses pieds glissent dans des chaussettes de laine trouvées au hasard des placard. L'italien se glisse, contorsionniste au corps frêle, dans l’entrebâillement de la porte qu'il effleure pour ne pas faire de bruit. Sur ses épaules il glisse sa veste, toute parée de solitude, un peu trop grande pour lui, et s'offre la douceur de la brise matinale. Milo dresse un sourire charmé sur sa trogne alors qu'il retrouve l'habitude de battre les pavés en effleurant à peine le sol. On dirait qu'il lévite, le lanceur de couteau, tenant serrés contre lui les pans de sa veste dans laquelle il retrouve quelques miettes au fond d'une poche.

Les miettes et les rêves, les espoirs aussi, tout ça gardés au chaud dans le coin d'une cavité que lui seul peut atteindre. Il étrangle dans sa gorge les sursauts que lui offre le vent qui s'engouffre sur ses chevilles que le pantalon, trop court, ne peut pas couvrir. Milo se laisse guider, instinct en éveil, pantin sans les fils que les émotions entraînent jusque dans le coin des bêtes. Il voit les quelques poules, le peu de bétail que compte le camp, et l'écho de sa vie résonne dans le flou de ses pensées. Le gamin repense aux premières étapes rencontrées avant de s'offrir une place dans la famille, de ces cages qui compressaient son corps lorsqu'il a sauté dans un des wagons poursuivant le cirque. L'eau qui a coulée sous les ponts est noire, trempe dans son flot toutes les choses qui se sont déroulées depuis leur arrivés au camp. Milo secoue la tête, chasse les idées noires d'un revers de la main qui secoue sa chevelure trop longue. Il faudrait les couper, se rendre à l'évidence que cette esthétique ne lui convient pas. Le lanceur de couteau se laisse aller à un sourire alors que le soleil frappe maintenant plus fort contre sa peau claire. Bientôt le camp s'animera, les survivants prendront place et jouerons leur rôles. C'est Fallon le nouveau cirque.

Milo, les bras tombant contre la barrière, s'offre des pensées éphémères comblées de "si" qu'il imagine en souriant. C'est mieux que d'être dehors, ici ça ne sent pas la mort et il ne peux pas entendre les relevés qui implorent. Mais la sécurité qu'ils pensaient tous avoir ici n'est qu'une illusion, le jeune le sait, peut le sentir. L'italien se frotte aux échardes du boit qui gratte contre ses bras, se retire précipitamment de la barrière et trouve refuge sur un coin de paille dans lequel il s'assoit sans grâce. L'esprit est fatigué, de toutes les questions qu'il se pose et pour lesquelles il ne trouve jamais de réponse. Milo, dans la brise que lui offre gracieusement le matin, plonge sa tête dans la chaume et se rêve à des destins qu'il ne peut qu'imaginer, sans jamais toucher.
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Sia Pawel
Sia Pawel
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▴ avatar : Natalia Dyer.
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MessageSujet: Re: say you won't let go (w/sia)   say you won't let go (w/sia) EmptyVen 13 Jan - 15:41




say you won't let go.
milo & sia☽ You're scared to be lonely 'specially in the night, I'm scared that I'll miss you, happens every time. I don't want this feelin', I can't afford love. I try to find reason to pull us apart.


Perchée sur ton arbre à malice les premières lueurs viennent chatouiller ton profil, caressant tes boucles sauvages pour annoncer l’aube voisine. Le soleil offre son décolleté de lumière derrière les conifères, tu peux presque le caresser. L’iris fixée sur l’horizon tu occultes les grognements disgracieux qui s’élèvent du sol, toi tu es une fille d’en haut, touchant les nuages tu retrouves au milieu des rayons de lune un semblant de rêves provisoires. De là-haut tu n’entends pas, tu ne vois pas, tu fais face à l’immensité du ciel et te sens de nouveau pleine d’espoir, bleu immuable dans lequel tu peux te perdre à l’infini, il ne change pas, jamais. En haut le silence est d’or, tu parviens à croire au ciel du passé, un possible révolu jeté en pâture aux morts. Tes nuits fièrement plus douces malgré l’inconfort de l’écorce et le froid environnant, Morphée ne te visite que trop peu souvent en bas. Là-bas c'est le temps des heures flasques, des horloges molles à la Dali. Les minutes se déguisent en heures. Et tu les vois faire. T’as beau compter les moutons, les étoiles et les soupirs. Rien à faire. Le sommeil se cache dans un coin sombre. Ta chambre est un horrible étau, les murs se resserrent chaque jour un peu plus. Des seringues poussent à travers le plafond et te pissent de l’éther dans les yeux. T’as cette impression monstrueuse que tu vas te noyer dans tes draps. Devenir une sirène en pyjama. Une sirène qui ne sait même pas nager. Les profondeurs t’avalent et ta fuite te mène dans les feuillages, t’as l’art de la haute voltige pas celle des excursions sous-marines.

Quittant ton halo de paix tu sautes de branches en branches, redescends les étages qui te séparent du monde, le chant des égarés vient s'éteindre dans tes oreilles, tu baisses de nouveau les yeux, tu les regardes s’agglutiner affamés contre le tronc. Cherchant à s’emparer de l’inatteignable. Tu les observes se cogner contre leur échec pourtant aucun sourire jubilatoire n’orne ton visage de poupée, une lueur de tristesse dans le regard tu lâches un souffle de fatigue, lassée tu finis par les quitter, retrouvant le mur en un plongeon délicat. On a à peine le temps de t’apercevoir que tu as déjà rejoint l’autre côté, ballerine acrobate qui ne conçoit les barrières que comme les plus faciles des murs d’escalade. Machinalement tu suis le chemin jusqu’à la cage platinée, routine consolatrice que tu as installé. Puisque tu es prisonnière de ton propre corps, tu dois plus que jamais apprendre à t’évader par la pensée. Organiser ta résistance en mobilisant les ressources de l’imagination. Il te faut une volonté en fer forgé. Un truc de marathonien. Foulée après foulée. Rythme et constance. Trouver l’équilibre entre la rigueur d’un moine et la fantaisie créative. Apprendre à faire l’idiote poétiquement dans le cadre austère du couvre-feu que tu dois respecter. Doser l’espoir au jour le jour. Transformer l’obscurité en ciel étoilé. Décrocher la lune tous les matins et aller la remettre en place avant la tombée de la nuit. Un vrai boulot de néo-vampire. Issue prodigieuse dont tu t’empares avant le réveil de Fallon, certains épouvantails sont déjà en mouvement, et parmi la solitude une silhouette familière se détache. Tu t’approches d’un pas de velours, faisant volontairement de l’ombre à ses songes, éclipsant la chaleur de l’aurore tu te penches au-dessus de sa tête enfoncée dans la paille « On prend un bain de soleil ? » lâches-tu sur le ton de la plaisanterie avant de souffler sur ses mèches de cheveux pour dégager ses yeux. Et puis dans un murmure la question évidente vient te mordre aux lèvres « Tu as réussi à dormir ? »
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