(skye) ▴ fly high across the sky.

▴ avatar : · **▴ inscrit le :** 13/11/2016

from here to kingdom come.

skye lewis & Evey Griffin

Run, run, run away Buy yourself another day. A cold wind's whispering secrets in your ear So low only you can hear. Run, run, run and hide Somewhere no one else can find Tall trees bend and lean pointing where to go.

Evey, elle ne quittait pas beaucoup le camp de Fernley, presque jamais même. Elle n’était pas faite pour la vie à l’extérieur de toute façon. Elle avait eu beaucoup de mal à survivre quand elle avait été à l’extérieur, elle avait fait confiance aux mauvaises personnes, ça lui avait couté cher, elle avait passé un certain temps enfermée, à la merci de sales types qui s’étaient bien amusé à faire du mal aux gens autour d’elle. Si elle n’avait pas eu Jax pour l’aider, elle serait morte depuis longtemps, parce qu’elle ne savait même pas se servir d’une arme alors finalement, que ce soit contre les humains ou les rôdeurs, elle était complétement inefficace alors, mieux valait qu’elle reste entre les murs de Fernley si elle tenait à la vie et, le fait était qu’elle y tenait à sa vie Evey. Elle n’avait pas un instinct de survie particulièrement développé, non, c’était plutôt l’inverse, mais ça ne voulait pas dire qu’elle était prête à accepter la mort. Non, elle en avait peur de la mort et elle avait encore plus peur de finir comme ces créatures, qui autrefois avaient été des humains et qui maintenant n’étaient plus que des créatures affamées, désireuses de chaire bien fraiche. Alors, évidemment que pour une fille comme elle, le camp de Fernley, c’était l’endroit idéal. Un genre de havre de paix, qu’elle avait trouvé et qu’elle n’avait plus envie de quitter, d’autant plus qu’elle avait retrouvé Melvin là-bas et son frère, deux personnes à qui elle tenait et qu’elle était bien contente d’avoir trouvé. Elle n’était pas le genre de fille sur qui on pouvait compter pour une mission à l’extérieur, elle était bien trop nulle et trop trouillarde pour ça, alors bien souvent, elle se contentait de rester dans la cuisine du camp, là où elle était utile et où elle se sentait en sécurité.

Mais elle était sortie une fois en se disant que si elle ne s’éloignait pas trop, tout irait bien. Elle avait eu envie de ramener des trucs au camp pour pouvoir faire des beaux gâteaux, des ustensiles de cuisine qu’on ne jugeait pas forcément utile, parce que pas vital, mais qui pouvaient être bien, pour faire plaisir aux autres et Evey, elle aimait ça, faire plaisir aux autres. Alors, elle avait pris son courage à deux mains et elle était sortie du camp. C’était comme ça qu’elle avait rencontré Skye, cette fille qui manquait cruellement de ressources. Evidemment qu’Evey, elle avait eu envie de l’aider. Elle était trop gentille pour laisser quelqu’un dans le besoin comme ça et si la jeune femme avait été quelqu’un plein de mauvaises intentions, elle se serait de nouveau faite avoir, comme à son habitude, parce qu’elle était naïve et qu’elle faisait trop facilement confiance aux autres. Mais avec Skye, elle n’avait pas commis d’erreur, la jeune femme était quelqu’un de bien, elle le savait Evey, maintenant qu’elle commençait à la connaitre, au moins un peu, elle avait d’autant plus de mal à en douter. Elle était juste une personne comme une autre, ici au milieu de l’apocalypse, quelqu’un qui s’efforçait de survivre, mais qui ne voulait pas se mêler à un camp. Il semblait bien, d’après Evey que ce n’était pas une raison pour tourner le dos à cette fille et la laisser dans le besoin. Non, si les gens avaient plus de facilité à s’entraider les uns les autres, cette apocalypse serait, de toute évidence, bien moins difficile à gérer. Skye avait été gentille avec elle et en plus elle l’avait aidée quand elle en avait eu besoin, alors, elle n’avait aucune difficulté à considérer la jeune femme comme une amie maintenant et les amis, ça prend des nouvelles les uns des autres.

C’était pour ça qu’elle était sortie de Fernley aujourd’hui, un sac sur les épaules, avec quelques vivres, une bouteille d’eau. Une arme à la ceinture, celle que Jax lui avait confiée, quelques mois plus tôt, mais dont elle ne se servait jamais et pour cause, elle ne savait pas comment faire, elle serait capable d’essayer de tirer sans retirer la sécurité, elle ne savait même pas si elle était chargée. Elle avait aussi un couteau avec elle, encore une mesure de sécurité légèrement inutile parce qu’elle se ferait sans doute mordre avant d’avoir le temps de le sortir. La meilleure arme selon Evey, c’était encore la fuite et elle estimait être une jeune femme en forme et dynamique, avec un bon cardio, alors courir, elle pouvait le faire ça, sans trop de difficulté. Elle avait déjà ça pour elle sans doute. Elle savait à peu près où trouver Skye, si la jeune femme n’avait pas trop bougé, depuis la dernière fois qu’elles s’étaient vues. Elle avait avancé avec prudence, regardant bien autour d’elle, se planquant régulièrement histoire de ne pas être vue si quelqu’un ou quelque chose se planquait dans le coin. Elle avait fini par arriver en un seul morceau – encore heureux – jusqu’à cette planque de fortune où elle avait eu l’occasion de voir Skye la fois dernière. « Skye ? C’est Evey, t’es là ? » Demanda-t-elle, sans même se rendre compte que si Skye n’était pas là et qu’elle se retrouvait en face d’un type qui ne la connaissait pas, ou d’un rôdeur, elle se ferait tuer bien rapidement. En même temps, Evey elle avait beaucoup de mal à penser comme ça, elle était sans aucun doute trop gentille et trop naïve pour un monde pareil. « Je t’ai rapporté deux trois trucs. » Qu’elle continua tout naturellement, persuadée que si Skye n’était pas là pour l’entendre, elle ne faisait que parler toute seule et finalement, elle aperçut une silhouette qu’elle pensait être celle de Skye – qui d’autre, sinon elle de toute façon ? « Hey, c’est moi, tu vas bien ? » Mais ce n’était pas Skye. Rapidement le rôdeur en face d’elle se rapprocha et dans un cri, la blonde tomba par terre, la créature se jetant sur elle pour la dévorer. Elle essayait tant bien que mal de la repousser, toujours sans penser à l’arme à feu et au couteau qu’elle avait sur elle. Elle allait mourir, elle en était certaine maintenant.

▴ avatar : · **▴ inscrit le :** 26/11/2016

Avec les camps à proximité c’est normalement plutôt tranquille par ici, les rodeurs sont maintenus à distances par les différentes rondes organisées. Bien sûr il y a toujours certaines de ces saloperies qui passent à travers les mailles du filet et il faudrait être très naïf pour se croire totalement en sécurité. C’est bien pour ça que je ne dors jamais totalement sur mes deux oreilles, et que je me tape une sale tronche fatiguée… mais bon c’est un peu le lot de tous le monde, du moins de ceux qui comme moi ont décidé de ne pas rejoindre de camp. Pourtant on m’a proposé de le faire, notamment à Fernley. Ils m’ont l’air beaucoup plus ouverts que ceux de Fallon. En tout cas c’est l’impression que j’ai depuis que je suis là et que j’observe comment les choses se passent par ici. Je n’ai pas encore décidé si je vais rester ou non, la planque que je me suis trouvée est pas mal en comparaison à ce que j’ai pu avoir comme abri pendant mon voyage… et bien qu’il y ai dans le secteur des gens pas franchement fréquentables, j’ai fait quelques rencontres sympa et même retrouvé des anciens compagnons de route. Tous les chemins mènent à Fallon faut croire ! Et je crois bien que ces putains de rodeurs ont flairé le truc aussi ! Il y a deux jours j’ai entendu deux types parler, ils ont vu des rodeurs pas très loin dans le coin. Je suis plutôt du genre à ne croire que ce que je vois ou entends et là malheureusement je n’ai que peu de doute. Je vais tendre un piège a cette pourriture sur pieds et lui exploser la cervelle, y’a que ça pour s’en débarrasser. Armée j’abandonne ma planque en prenant soin de laisser en évidence des trucs qui pourraient attirer ce truc. De toute façon ils n’ont pas deux idées qui se suivent, ils sont binaires et s’il m’a repéré dans ma planque c’est le premier endroit où il va aller.
Je suis bien cachée à quelques mètres, un peu en contre haut histoire d’avoir la zone bien en vue. J’attends patiemment d’avoir l’opportunité de prendre le rodeur par surprise pendant qu’il fouille la zone à ma recherche. Mais les choses semblent ne pas vouloir se passer comme prévues. J’aperçois Evey s’approcher de ma planque comme une fleur, son habituel sourire aux lèvres qui donne toujours le change avec la trouille qu’elle doit ressentir d’être sortie du camp. Cette nana, que je ne connaissais absolument pas, m’a filé de la bouffe comme ça sans rien demander en échange alors que je venais de débarquer dans le coin, et il faut le dire je crevais la dalle. Elle est assez unique en son genre – pour pas dire totalement – normalement ça n’existe plus les gens comme elle. Cette jeune femme est même revenue me voir le lendemain pour me dépanner encore d’avantage et me rend visite de temps à autre. Ça lui fait prendre son courage à deux mains pour sortir de Fernley, c’est pas une téméraire Evey mais elle est cool. Enfin là elle est surtout dans la merde ! « Fuck ! » jurais-je en quittant mon poste d’observation alors que je la vois continuer d’avancer. Je glisse sur une pente sablonneuse en essayant de ne pas complètement me casser la gueule et cours en direction de ma planque, flingue à la main. J’accélère encore en entendant un cri. Putain elle va se faire bouffer ! Je vais m’en vouloir tout le reste de ma saleté de vie, ce qui reste un concept plus ou moins durable.
Evey est au sol, le rodeur se précipite sur elle et je n’ai pas le temps de réfléchir, je tire une fois et manque mon coup la balle se logeant dans l’épaule du rodeur. Ça a le mérite de l’avoir ralenti et me laisse le temps de lui en coller une autre en pleine tête arrosant les alentours de quelques bouts de cervelle. J’ai plus qu’à changer de planque… hors de question de crécher là maintenant que j’y ai dézingué un rodeur. Je me précipite vers Evey et remet l’aide à se relever « Evey ! Ça va ? » elle a eu la trouille de sa vie, est blanche comme un cachet d’aspirine et un peu éclaboussée de jus de rodeur mais elle n’a pas l’air blessée c’est l’essentiel. « Putain j’ai eu peur ! » dis-je en la serrant spontanément dans mes bras sous le coup de l’émotion. Je recule rapidement et l’observe attentivement pour être sûre qu’elle n’a vraiment rien. « Ce truc trainait dans le coin je voulais le piéger, j’avais pas pensé un instant que tu viendrais. ». J’affiche un air désolé « Je m’en serais salement voulue qu’il t’arrive un truc. » je soupire « Va falloir définir un planning de visite et à l’avenir je viendrai te chercher à la sortie de Fernley. ». Mon regard se pose alors sur l’arme à sa ceinture et j’arque un sourcil en relevant les yeux vers les siens « Pourquoi tu l’as pas utilisé ? » sans doute parce qu’elle ne sait pas s’en servir…