Avant la mort d'Aiden, avant l'apocalyspe J'étais timide, celui qu'on entendant pas trop, celui qu'on remarque à peine. On me comparaît souvent à mon jumeau d'un point de vue physique, nous étions difficilement reconnaissables. C'est surement pour ça qu'on se différenciait par notre façon de nous habiller ou d'agir. J'aimais la littérature, les art. J'étais rêveur, optimiste, un peu trop d'ailleurs. Trop gentil, je me faisais souvent avoir,ce qui avait le don d’énerver Aiden. Je n'aimais pas vraiment la compétition, j'étais mieux à observer qu'à jouer. Perdre ne me dérangeait cependant pas. Je pouvais passer des heures sur mon lit à lire un bouquin, j'étais pour sûr le plus calme et le plus intelligent de nous deux.

Depuis la mort d'Aiden : La mort d'Aiden a été comme un électrochoc, j'ai compris que si je voulais survivre, je devais me battre pour ça. Alors j'ai arrêté d'avoir peur, j'ai décidé d'agir. Je suis maintenant intransigeant, tu marches ou tu crèves. C'est finit les rêves de gosses, maintenant il faut avoir les pieds sur terre et faire face à la réalité. Je suis presque devenu pessimiste, c'est dommage pour un homme qui voyait toujours le côté positif des choses. Je ne m'étais jamais vraiment battu avant ça et maintenant c'est presque mon quotidien. Me battre contre les rôdeurs, me battre contre les hommes, me battre pour la survie. Je suis froid, renfermé, mystérieux pour beaucoup. Je ne parle plus trop, je ne veux plus m'attacher à des personnes qui ne passeront pas la nuit.  

(001), 1 an, c'est l'âge où nous avons été adoptés avec Aiden. Nos parents biologiques étaient trop jeunes, trop irresponsables. Nous n'avons jamais cherché à avoir plus d'explications même si nos parents ne nous cachaient rien. Les Wheeler étaient notre famille, la seule que nous ayons jamais eu. (002), 2 C'est le nombre d'années d'étude qu'il me restaient à faire pour avoir mon diplôme. Je sais que c'est stupide de penser à ce genre de chose maintenant. Ce n'est pas un bout de papier délivré par l'université qui va nous aider à survivre. (003), 3 C'est le nombre d'humains que j'ai tué. Je m'en pensais incapable avant tout ça, même quand je survivais avec Aiden. Je lui répétais que je ne pouvais pas tuer, que c'était inhumain.  J'ai changé, la situation a changé. Le sang ne me fais plus peur. (004), 4 personnes de ma famille sont mort sous mes yeux: Ma mère, mon père, Chris et mon jumeau.  Et je pense que le reste de la fratrie a péri également.  (005), 5 survivants. 5 personnes qui ne se connaissaient pas avant et pourtant se font assez confiance pour avancer ensemble. Personnellement, je ne pense pas rester avec eux bien longtemps. J'avais besoin d'eux pour ne pas mourir et ils avaient besoin de moi pour les défendre au besoin. Des armes en plus,c'est tout. (006), Je ne suis plus seul depuis 6 jours. Pourtant je n'ai pas perdu l'habitude de regarder derrière mon épaule à chaque craquement de branche, chaque bruit suspect. (007), 7 blessures faites depuis que nous avons fui le domicile familiale. Rien de grave, heureusement pour moi. Des égratignures, des coups pris à cause de mauvaises rencontres ou des chutes incontrôlées.  (008), 8 semaines à ouvrir les yeux en cherchant désespérément la présence d'Aiden. 8 semaines à me souvenirs chaque matin qu'il n'est plus là, qu'il ne me lancera plus jamais son sourire rassurant. (009), 9 projets d'avenir désormais impossibles : devenir cameraman , avoir des enfants, passer mon permis, visiter le Japon,me marier,aller voir un tournois de tennis avec Chris,  donner le cadeau d’anniversaire à ma mère que je préparais depuis des semaines, Finir mon bouquin et enfin découvrir qui était le tueur, dormir une dernière fois dans mon lit.(010), 10 objets toujours sur moi ou dans mon sac à dos: Un carnet et son vieux crayon. Une photo de la famille prise lors de notre dernier Noël. Une gourde pas toujours remplie. Un briquet qui commence à rendre l'âme. Quelques munitions, à peine pour tuer une dizaines de rôdeurs. Un poing Américain volé sur un cadavre. Un revolver que j'évite d'utiliser. Un couteau que je garde bien tranchant. Et la veste que portais toujours Aiden