Sujet: (matt) ▴ that's where we'll go. Lun 21 Nov - 17:42
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Il avait besoin de prendre l’air Absalon. Il n’en pouvait plus d’être enfermée dans cette baraque, avec comme seule compagnie celle de son père, qu’il ne pouvait pas s’empêcher de blâmer pour leur bannissement du camp de Fallon. Il lui fallait un coupable, parce que c’était plus simple à gérer comme ça, alors, comme il ne pouvait pas juste s’en prendre aux leaders du camp de Fallon, il était bien obligé de reprocher ça à quelqu’un, à quelqu’un, qui était là en face de lui et à qui il pouvait exprimer son mécontentement. D’autant plus que son mécontentement, ça l’emmerdait son père, alors que concrètement, les abrutis qui dirigeaient Fallon, c’était le cadet de leurs souci, qu’Absalon Mills, soit en colère contre eux. Pourtant, il avait risqué sa vie plus d’une fois pour le camp de Fallon. Il en avait passé du temps, en dehors de ces fichues murailles, pour assurer la sécurité du camp et voilà comment on le remerciait, en le foutant à la porte pour une ‘erreur’. Il se plaisait à croire que sa seule connerie, ça avait été sa confiance aveugle en son père, le fait qu’il l’aurait suivit n’importe où, dans n’importe quoi, parce que Rhett Mills, c’était le type qui l’avait sorti de la vie de merde qu’il avait eu pendant des années, trimbalé de famille d’accueil en famille d’accueil. Mais qu’est-ce qu’il avait fait de mal au final ? Il avait juste aidé son père à venir en aide à une pauvre fille qui en avait bien besoin. Tout ce qu’il se disait, c’était que son père, il connaissait les règles du camp, alors, il n’aurait jamais dû faire ça, il n’aurait jamais dû le mêler à tout ça. Ça lui permettait d’entretenir la rancœur dont il avait besoin ces derniers temps. Mais y avait toujours cette petite voix au fond de lui qui lui disait que, ni lui, ni son père n’étaient en tort dans cette histoire.
Ça n’arrangeait rien à la colère qu’il pouvait ressentir, parce qu’il était là dehors, et qu’à l’intérieur de ces murs, y avait sa mère, y avait sa sœur, y avait Kara. Il avait déjà passé des temps plus long sans être aux côtés de sa sœur, ils avaient beau être jumeaux, y avait eu des moments dans leurs vies, où ils avaient su se passer l’un de l’autre et avant l’apocalypse, ils avaient tous les deux eue leur vie respective, quand bien même, l’autre avait continué de prendre une large place dedans. Là, c’était différent. Il vivait avec l’angoisse de ne pas la revoir, jamais. Il pouvait mourir à tout moment et elle, elle était enceinte jusqu’au cou, alors elle était plus en sécurité dans le camp. Mais, si jamais elle devait mourir en mettant cet enfant au monde ? Y avait plein de questions comme ça, qui s’imposait à lui et auxquelles il n’aurait peut-être jamais de réponse. Il se demandait aussi si Kara, elle lui en voulait, parce qu’il était ‘parti’ sans un mot, est-ce qu’elle avait compris, qu’il n’était pas parti de son plein gré, qu’il ne serait jamais parti sans elle, parce qu’il l’aimait ? Ça le rendait fou de penser à tout ça et ce n’était pas en compagnie de son père qu’il arriverait à chasser ces songes. Alors, il avait décidé de partir, prendre l’air, juste pour quelques heures. Il avait averti son père, bien entendu, en laissant un mot, rapidement sur la table, puis il était parti, un sac sur l’épaule, il ramènerait des vivres, comme ça au moins, il ne serait pas parti pour rien. Il fallait bien que cette escapade lui serve à quelque chose, autre chose, qu’une simple tentative d’essayer de se défaire de cette impression d’étouffer qu’il portait sur lui.
Il avait marché pendant un moment, une heure, peut-être plus, il n’en savait rien et sa montre, quand bien même elle était encore accrochée à son poignet, elle ne fonctionnait plus depuis longtemps maintenant, alors il n’avait aucune idée du temps qu’il avait pu mettre. Mais il pouvait au moins dire que la solitude avait du bon, pour le coup, ça avait eu l’effet désiré, c’était déjà. Il rentrerait, c’était certain, quoi qu’il puisse avoir à reprocher à son père, il n’allait pas l’abandonner. Il reviendrait avant la tombée de la nuit, comme il l’avait indiqué sur le mot qu’il lui avait laissé et s’il ne le faisait pas, ce serait parce qu’il aura été retardé, mais il ne voulait pas penser comme ça, il avait encore le temps de toute façon. La route jusqu’à Fernley était bien dégagée, pas beaucoup de rôdeur, on voyait bien qu’elle avait l’habitude d’être utilisée depuis Fallon. En ville, il était entré dans le premier building qu’il avait trouvé, avançant prudemment, couteau en mains, pistolet à la ceinture, histoire d’être préparé en cas d’attaque. Il avait ouvert plusieurs portes, trouvé plus de cadavres que de trucs vraiment utiles. Quelques pas plus loin, y avait eu un bruit pour marquer son attention, peut-être qu’il aurait mieux fait de partir, de tracer sa route et de rentrer et pourtant, il avait suivi le bruit, celui qui semblait indiquer qu’y avait encore quelque chose de vivant et d’humain dans les parages. Il avait fini par tomber quelques rôdeurs et un autre type, Matt, il l’avait reconnu, mais il préféra l’aider à se débarrasser des quelques rôdeurs qui trainaient dans le coin, avant de jouer la carte des retrouvailles. Y en avait pas beaucoup, le problème fut vite réglé. « Hey. Ça faisait un bail. T’es tout seul ? » La dernière fois qu’ils s’étaient croisés, il avait été avec son frère, les choses changeaient vite dans ce monde, lui aussi, maintenant, il était quasiment seul, alors que quelques mois plus tôt, il avait eu l’impression d’avoir une vie à peu près normale, malgré l’apocalypse et toute la merde que ça pouvait représenter. Sa question alors, il aurait peut-être dû la garder pour lui, parce que s’il était seul, c’était pas difficile de se faire une idée de ce qui avait pu le séparer de son frère. Ce fichu monde qui craignait et la mort qui venait définitivement toquer à toutes les portes.
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Matthew Wheeler
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Sujet: Re: (matt) ▴ that's where we'll go. Lun 21 Nov - 22:24
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Voilà 9 jours que je survis avec ce nouveau groupe. M'acclimater à de nouvelles personnes après avoir été seul si longtemps n'est pas une partie de plaisir. Est-ce que je leur fais confiance ? Non. Je ne mettrais pas ma vie entre leur mains et je n'irais pas me sacrifier pour eux non plus. Je crois que c'est entendu. C'est un groupe bancale qui ne tiendra pas longtemps. Il n'y a pas d'esprit d'équipe, nous restons tous solitaires à notre façon, faisant passer nos propre besoins avant celui des autres.De plus, celui qui se prend pour le chef : un mec bien trop arrogant pour rester en vie d'après moi, commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Mais ils ont des armes, de la nourriture et ça me permets de dormir un peu plus sereinement la nuit.Je crois que je m’accommode de ça, jusqu'à trouver mieux. Et puis il y a Andie. Je ne peux pas vraiment me résoudre à la laisser derrière comme ça. Ce n'est pas comme si nous étions amis, on se parle à peine. Mais elle est une figure de mon ancienne vie. Celle où je souriais, celle où je passais des heures derrière mes bouquins à étudier. Une époque où l’insouciance était au rendez-vous et où je rentrais chaque soir à la maison en sachant que j'allais voir toute ma famille. Je donnerais tellement pour retourner à ces jours heureux.
Mes mains se crispent sur mon arme et je tourne la tête de droite à gauche pour ne plus penser. Il ne faut pas que je me plonge dans les souvenirs, c'est toujours ce qui me fait disjoncter et c'est comme ça que les problèmes commencent. Trouver une occupation, voilà ce que je dois faire. Je me lève et regarde mes compagnons de fortune "Je vais chercher des vivres". J'attrape mon sac et part sans en dire plus. Ils ne vont pas me retenir de toute manière. Je sais très bien où je vais. J'ai repéré un immeuble qui semblait vide il y a quelques jours, juste avant de tomber sur le groupe. C'était peut-être à un ou deux kilomètres à l'est. J'évite les routes principale pour ne pas me faire repérer et arrive finalement devant le grand building. C'est calme, bon signe. Je m'empare de mon couteau et remonte la fermeture de ma veste avant de pousser la grande porte. Les premières pièces sont vides, comme si elles avaient déjà été fouillées. Je m'aventure un peu plus loin, faisant attention au moindre bruit pour ne pas me faire surprendre. De nos jours, ça peut être mortel. J'arrive enfin à l'arrière du bâtiment et sourit devant la pièce découverte : Jackpot. Il semblerait que des gens vivaient autrefois ici, il y a des vivres et des armes. J'ouvre mon sac pour y enfourner ce qui me semble utile quand les grognements significatifs des rôdeurs me font soupirer. Faut toujours qu'ils viennent gâcher la fête. Je serre mon couteau pour tuer les premiers quand une silhouette s'approche pour m'aider. Une fois chose faite, je me recule d'un pas en fronçant les sourcils. « Hey. Ça faisait un bail. T’es tout seul ? »Je serre les dents, reconnaissant le jeune homme. Aiden et lui avaient eu un différent à cause de provisions, une histoire dont je m'étais évidemment mêlé. "Perspicace". Ben oui je suis tout seul, il ne remarque pas que la pièce est vide. Je lève les yeux au ciel et remet la lanière de mon sac à dos "Il n'y a plus rien ici, j'ai tout vidé.". Je n'étais plus aussi gentil qu'à notre première rencontre non, et tant pis si ça lui déplaisait.
Je m'accroupie devant les rôdeurs et vérifie les poches de l'un d'entre eux. Il devait être humain il y a peu vu son état. Il avait encore un portefeuille et une cigarette dans sa poche. J'ouvre l'objet en cuir et lis regarde sa carte d'identité "Daniel Jackford, 1m87 bla bla bla..." J'hausse les épaules et balance le porte feuille derrière moi, gardant seulement la cigarette. Je me relève et la tend à Absalon "Tu fumes?"
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Absalon Mills
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Sujet: Re: (matt) ▴ that's where we'll go. Ven 25 Nov - 20:07
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Le quotidien, il était toujours compliqué, depuis que cette apocalypse s’était mise en route. Absalon, il avait tendance à penser qu’il faisait partie des ‘chanceux’ parce qu’il avait encore sa famille avec lui, depuis un an que tout ce cirque avait commencé, il avait encore ses parents et sa sœur, un coup de chance, ils avaient été au bon endroit au bon moment. Là non loin de Fallon, ils étaient arrivés pour aider à terminer les fortifications. Depuis, évidemment, qu’il avait vu des gens mourir, des amis, des personnes auxquelles il s’était attachées, mais les personnes les plus importante de sa vie, elles étaient encore là, pour la plus part, encore en sécurité derrière les murs de Fallon. Sa mère et sa sœur y étaient. Kara aussi. Bien souvent, il essayait de se dire que c’était l’essentiel, qu’elles, elles étaient en sécurité et c’était ce qui comptait le plus, mais la plupart du temps, tout ce qui lui venait à l’esprit c’était qu’il voulait être avec elles, et non dehors au milieu de cet enfer, tout ça parce qu’il avait essayait de rendre service, qu’avec son père, ils avaient juste sauvé la vie d’une fille et que maintenant, ils étaient bons pour l’abattoir, selon les maudites règles de Fallon. Ces règles, elles n’étaient pas justes, il voulait bien admettre Absalon, que des règles, en ces temps compliqués, c’était important, essentiel même pour que les choses puissent fonctionner, mais les faire aussi sévères, c’était n’importe quoi. Ça aurait dû être le but principal de ce camp, comme des autres, d’aider les personnes qui galéraient le plus dehors, pas de les laisser crever sous prétexte qu’y avait pas assez de médicaments. Pas assez, c’était encore un bien grand mot, alors les restrictions de Fallon, ils avaient largement de quoi prêter main forte à cette fille. Mais le conseil avait décidé de le foutre lui et son père à la porte et ils n’y pouvaient rien.
Les Mills, ils n’avaient que très peu vécu en dehors du camp. Quand bien même ils venaient de Chicago, la route jusqu’au Nevada, ils l’avaient fait bien avant que le monde ne s’effondre, un road-trip en famille qui s’était mal passé. Il y avait du monde à Chicago qui lui manquait à Absalon. Il avait eu une vie bien construite là-bas, un bon boulot, des collègues, des amis et il se disait maintenant que jamais il ne saurait ce qui avait pu arriver aux gens qu’il avait fréquenté à cette époque. C’était la merde ce monde et fallait bien s’y faire. Tout comme, maintenant, il fallait bien s’adapter à la vie en dehors des murs du camp. Heureusement, Absalon, il était du genre à s’adapter rapidement, un truc qui lui venait de son enfance sans doute, alors même qu’il avait été trimballé de famille d’accueil en famille d’accueil de ses quatre ans jusqu’à ses huit ans. Chaque nouvelle famille, ça avait été un nouvel environnement auquel s’habituer. Chaque fois, ça avait été un peu plus dur, parce que la famille encore pire que la précédente, c’était comme ça qu’il avait souvent vu les choses Absalon. Mais il pouvait au moins dire que l’avantage aujourd’hui, c’était qu’il avait l’habitude de ces changements drastiques. Y avait des choses auxquelles on pouvait s’habituer facilement, d’autres non. Il le savait assez Absalon, pour ne pas pousser sa question plus loin. Matthew était tout seul, de mémoire, ce n’était pas habituel. Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps à Absalon pour savoir que les jumeaux Wheeler, ils avaient été comme Eva et lui ; du genre fusionnels au point de ne jamais rester bien longtemps l’un sans l’autre et c’était peut-être encore plus vrai aujourd’hui, en pleine apocalypse, que quand les jours avaient été plus supportables. Avant, il aurait pu passer plusieurs jours sans nouvelles d’Eva et le surmonter ; aujourd’hui, ça le rendait fou.
« L’premier arrivé, l’premier servi. » Il haussa légèrement les épaules, il avait lui-même déjà trouvé quelques trucs depuis qu’il était arrivé dans ce bâtiment, mais il ne faisait pas partie de ceux qui essayaient de voler le butin des autres. De toute façon, il n’avait rien besoin en particulier, cette expédition jusqu’à Fernley, ce n’était qu’une excuse pour ne pas rester de nouveau en tête à tête avec son père. Ce serait forcément mieux, évidemment, ce serait quand même mieux s’il revenait avec quelques trucs utiles pour justifier l’efficacité de son absence. Un léger sourire sur les lèvres, il attrapa la cigarette que Matthew lui tendait. « Pas depuis un moment. » Depuis des mois et mois, depuis le début de cette apocalypse, parce qu’évidemment, dans tous les trucs qui lui avait semblé essentiel de récupérer quand toute cette merde avait commencée, les cigarettes ça n’avait pas été dans la liste. Alors, il avait fumé, avant, dans une autre vie. Il laissa échapper un léger soupire avant d’avancer dans la pièce pour se rendre dans ce qui autrefois avait été une cuisine. Vide, évidemment, Matt avait bien précisé qu’il avait pris tout ce qui pouvait être utile, mais il avait une autre idée en tête. « J’ai trouvé quelque chose d’intéressant aussi. » Il ouvrit plusieurs placards jusqu’à trouver des verres, ils en sorti d’eux qu’il déposa sur le comptoir avant de sortir une bouteille de whisky de son sac. Ça ne faisait pas partie des essentiels non plus, mais cette bouteille elle avait été juste devant son nez quand il était entré dans un des appartements, alors il n’avait pas trouvé de bonne raison de ne pas la prendre. Il versa un peu du liquide ambré dans les deux verres. Ça ne pouvait pas faire de mal ça non plus, tant que c’était avec modération, blablabla. Des discours que plus personne n’entendait aujourd’hui. « T’as du feu ? » Qu’il demanda, rattrapant la cigarette qu’il avait précédemment posée sur le comptoir, le temps de remplir les verres. C’était drôle dans le fond, comme cette question qui avait été banale à une époque, lui semblait bizarre aujourd’hui. Le monde se barrait en couilles depuis trop longtemps, si bien que même les banalités, on finissait par les oublier.
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Sujet: Re: (matt) ▴ that's where we'll go. Ven 25 Nov - 23:17
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La mort d'Aiden a eu l'effet d'un électrochoc .Ce fut comme une bombe qui a atterrie sur mon petit monde pour tout exploser sur son passage, ne laissant que de pauvre bribes de moi même et de ce que nous avions. Mon espoir s'est effondré, et j'ai perdu mon humanité en même temps que mon frère. Il m'avait demandé d'être plus fort, il m'avait dit que les gentils partiraient les premiers. Il m'a appris à tenir une arme et voulait que je n'hésite pas à appuyer sur la gâchette au besoin. Alors le soir où ce groupe lui a tiré une balle dans la tête, j'ai décidé de suivre ses conseils.Parce qu'eux, les trois hommes qui l'ont abattu, ils n'ont pas hésité une seule seconde. Et ce qui me force à avancer, c'est mon envie de revenge. Mon envie de les retrouver tout les trois et de leur faire passer les pires heures de leur vie.Ils allaient souffrir autant que je souffrais moi même depuis la perte du dernier membre de ma famille. Du loin, le dernier que j'avais à mes côtés. Oui c'était un peu tard, mais j'ai appris la leçon de la pire façon qu'il soit. J'ai eu besoin d'un choc, d'un terrible choc pour enfin faire face à la nouvelle situation dans laquelle nous vivons tous. Je ne voulais pas ouvrir les yeux avant ça, je voulais me convaincre que tout irait bien. Que les hommes allaient s'entraider au lieu de s’entre-tuer. J'avais tord et ça m'a coûté mon frère. Alors je me suis renfermé, j'ai crée un nouveau personnage. Celui d'un homme qu'on craint et à qui on ne veut pas chercher d'emmerdes. Parce que l'air froid que je dégage semble en agacer plus d'un, et personne ne prend vraiment le temps de s'arrêter pour un type qui n'hésite pas à lever son arme. Mais je suis toujours en vie, et maintenant, je ne sais même plus si c'est toujours une façade...ou simplement ce que je suis devenu. C'est triste, le Matt d'il y a quelques mois aurait détesté cette version de moi même. Le Matt d'avant aimait rencontrer de nouvelles personnes, il tendait la main au plus démunis et faisait passer les autres avant lui même. Mais ça, c'était avant l'assassinat d'Aiden, avant que je ne me retrouve seul.
« Pas depuis un moment. » Absalon attrape la cigarette et je ne répond rien. Je lui donne seulement parce que ce n'est pas assez pour l'échanger contre quelque chose d'utile. S'il y avait un paquet entier pourquoi pas, mais un seul bâton de nicotine n'avait aucune valeur. Je le regarde s'avancer dans la pièce et garde fermement mes mains agrippées à mon arme. Il n'a pas l'air de s'en faire, comme s'il savait que tout allait bien se passer. « J’ai trouvé quelque chose d’intéressant aussi. » J'arque un sourcil quand il attrape deux verres et dépose la bouteille de whisky sur la table. Pourquoi il fait ça ? Est-ce que c'est un piège ? J'entend déjà Aiden qui me dirait de partir au plus vite, qu'il n'y a pas de temps à perde. Mais partir où ? Je n'ai plus personne à part ce nouveau groupe pour lequel je n'ai aucune affinité. Je n'ai plus d'endroit que je peux appeler chez moi, plus personne vers qui me tourner. Alors si, il y a bien Andie, mais sa présence me rappelle simplement tout ce que j'ai perdu. Sa présence me rappelle à quel point j'étais heureux avant tout ça. « T’as du feu ? » La réplique d'Absalon me tire de mes pensées. Voilà que je suis encore en train de divaguer sur le passé. Je fourre ma main libre dans ma poche et y touche mon briquet. Est-ce que je devrais lui donner ? Je caresse l'objet du bout des doigts, pas vraiment certain du comportement à adopter. Abe n'était pas un total étranger, il avait déjà prouvé qu'il n'était pas une mauvaise personne. Il voulait juste des vivres pour sa famille mais n'avait jamais utilisé son arme ou quelque chose comme ça. Je souffle et sort l'objet de ma veste en soufflant."Je suis pas certain qu'il marche encore". Je dois m'y reprendre à deux fois avant qu'une flamme sorte du briquet pour qu'il allume sa cigarette. Une fois chose faite, je remets l'objet dans ma poche et attrape le verre avant de regarder à l’intérieur, suspicieux. J'attends d'ailleurs qu'il commence à boire avant de porter la boisson à mes lèvres. "Les vivres que tu as pris la dernière fois. Ca t'as servit ?" Il doit se demander pourquoi je pose cette question. C'était il y a longtemps, mais j'ai besoin de me rassurer. De me dire que nous n'avons pas laisser passer de la nourriture pour rien. Je m'appuie contre le meuble de la cuisine et croise mes bras contre le torse. "C'était pour ta soeur non?" Je n'ai aucune idée de qui est sa famille, mais en parler me fait presque sentir humain. Je relâche un peu la pression sur mon arme sans le lâcher du regard
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Sujet: Re: (matt) ▴ that's where we'll go. Mer 7 Déc - 15:54
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Absalon, y avait sans doute des moments où il était trop confiant. Il avait peut-être passé trop de temps en sécurité derrière les murs de Fallon pour réaliser à quel point le monde pouvait être dangereux. Il avait encore bien du mal à imaginer que les êtres humains, pouvaient être dangereux ; il en avait vu pourtant, des types dangereux dans le monde tel qu’il avait été avant l’apocalypse. Il avait travaillé dans la police, alors il avait vu des monstres, il avait vu ce qu’il avait cru être le pire de l’humanité, parfois, alors qu’il s’était retrouvé sur des enquêtes particulièrement compliquées. Mais maintenant, y avait une partie de lui qui ne pouvait pas s’empêcher de penser que c’était normal, de s’entraider, alors que le monde était en train de s’effondrer. Absalon, il ne voyait pas l’intérêt de se tirer dans les pattes alors qu’y avait déjà plein de problème avec les rôdeurs, avec le monde qui tombait un peu plus en ruines chaque jour. La vie entre les murs de Fallon, ça lui avait appris l’entraide et pourtant, c’était parce que son père et lui, avaient aidé une fille qui n’était pas dans le camp, qu’ils avaient fini par se faire virer du camp. Un paradoxe qu’Abe avait encore bien du mal à comprendre et pourtant, sans doute que ça aurait dû lui apprendre une leçon : qu’il ne fallait pas avoir confiance en tout le monde, qu’il fallait savoir se vêtir d’une armure d’égoïsme pour pouvoir survivre dans ce monde. Mais Absalon, il n’était pas sûr d’en être capable. Peut-être que ça faisait partie son humanité, ce côté altruiste qu’il avait et il n’avait pas envie de renoncer à ça lui. Est-ce qu’il aurait toujours le choix ? Il n’en savait rien, il ne voulait même pas y penser. Il n’avait pas envie de renoncer à la personne qu’il était pour survivre, c’était bien tout ce qu’il savait pour l’instant.
Alors, c’était évident pour lui que faire confiance à Matthew ne pouvait pas être une mauvaise chose. Ils s’étaient déjà croisés, ce dernier n’avait pas essayé de le tuer, au contraire, il l’avait aidé à obtenir ces médicaments dont il avait besoin pour Evalia, alors comment est-ce qu’il aurait pu, à présent se montrer simplement méfiant envers lui ? Avec un peu de logique, peut-être bien qu’il ne lui aurait pas tourné le dos le temps d’attraper deux verres dans le placard. Peut-être que s’il avait été raisonnable, il ne serait même pas venu lui filer un coup de main, il l’aurait simplement laissé avec les rôdeurs en essayant de se donner bonne conscience, se disant simplement qu’il était assez grand, assez fort, assez habitué à la situation pour gérer quelques rôdeurs sans avoir besoin de l’aide de personne. Puis, au pire, s’il avait dû se faire tuer, ça aurait été à cause des rôdeurs, pas de lui. Non, Absalon, il était bien incapable de penser comme ça, il ne savait pas si c’était de la compassion ou de la débilité profonde, mais il en était incapable, alors il était venu lui filer un coup de main, il lui avait tourné le dos sans se poser de questions, le deux d’attraper deux verres et maintenant, il lui proposait même de boire un coup avec lui. L’humanité avait plus de chance de s’en sortir en fonctionnant comme ça, d’après lui et il avait envie d’y croire Absalon, qu’y avaient encore des gens en qui on pouvait vraiment avoir confiance dans ce monde pourri. Il voulait avoir confiance en Matthew et c’était facile, puisque ce que dernier l’avait déjà bien aidé la dernière fois qu’ils s’étaient croisés. Un jour peut-être qu’il le regretterait, tout comme parfois, il regrettait d’avoir aidé cette fille, quand bien même ça avait été la chose la plus juste à faire, c’était à cause de ce choix qu’à présent, il était loin de Fallon. Loin de sa mère, loin de sa sœur et loin de Kara.
Il avait l’air hésitant Matt, lui. Plus prudent sans doute. Ça lui sauverait la vie, cette méfiance à un moment où un à un autre. Là où, son excès de confiance à Absalon, il pourrait bien facilement lui couter la sienne. Tant pis. Au moins, Matthew avait fini par sortir son briquet de sa poche et après plusieurs essaies, la cigarette était allumée. Ça faisait vraiment un moment qu’il n’avait pas eu l’occasion de s’en griller une et il en avait presque oublié les bienfaits que ça pouvait avoir. Ouais, fumer ça pouvait tuer aussi, il l’avait déjà lu un certain nombre de fois contre les paquets qu’il avait consommé, mais de toute évidence, ce ne serait jamais ça qui le tuerait lui, alors y avait pas de mal à apprécier une clope, sans s’inquiéter des conséquences. Avant l’apocalypse, ça ne l’avait pas inquiété, alors aujourd’hui, c’était le cadet de ses soucis. Il attrapa son verre pour en avaler une gorgée. Il avait l’impression que c’était bien la première fois que le whisky lui brûlait autant la gorge, fallait dire que ça faisait un moment maintenant qu’il n’en avait pas bu. « Ouais, c’était pour ma sœur. » Il laissa échapper un léger soupire, reposant son verre, son regard se posa sur le bracelet qu’il avait autour du poignet, ce truc qu’Eva lui avait offert, des années plus tôt, il le fixa quelques secondes avant de relever les yeux vers son interlocuteur. « Elle est enceinte. Ils s’en fichent à Fallon. T’as pas le droit de prendre des ressources en plus, tant que le bébé sera pas né, elle comptera toujours comme une personne. » Alors que techniquement, ça faisait déjà deux personnes, le bébé au fond de ses entrailles devait bien compter comme un, lui aussi. Mais Fallon, c’était Fallon. « Ma sœur jumelle. » Qu’il ajouta, avant d’attraper son verre en relavant ne longue gorgée, comme si ça pouvait, au moins un peu atténuer la colère qui remontait dans ses tripes, maintenant qu’il repensait à Fallon, aux lois débiles du camp, à Evalia, dont ces connards l’avait séparé. « On se sépare pas de son jumeau sans y être obligé. » Il était bien placé pour le savoir, jamais il n’aurait lâché Evalia sans raison. « Je suis désolé. » Quoi qu’il ait pu arriver pour qu’il ne soit pas avec son frère aujourd’hui, il était désolé. C’était bien tout ce qu’il pouvait dire en vue des circonstances et ça méritait bien un verre de toute évidence. Malheureusement, il n’avait rien de mieux à lui offrir en guise de soutien.