hello world i hope you're listening. forgive me if i'm young for speaking out of turn. there's someone i've been missing, i think that they could be the better half of me. they're in the in the wrong place, trying to make it right. but i'm tired of justifying.
Cette journée, tu avais besoin qu’elle se termine. Tu avais besoin qu’elle se termine dans ta chambre, dans le silence le plus complet pour que tu puisses analyser en paix tout ce que tu avais vu, tout ce que tu avais vécu. T’étais à fleur de peau, tu pouvais sentir la fatigue prendre le dessus sur tes émotions, te rendre drôlement irritable et confuse, avec un peu de tristesse au milieu de tout ça. Tu revoyais sans cesse les visages de ton père et de ton frère, et si tu étais rassurée de les savoir en vie maintenant, tu ne pouvais pas t’empêcher de te dire que ça pouvait changer à tout moment à l’extérieur. Qu’ils n’étaient réellement en sécurité nulle part, juste tous les deux contre le monde extérieur. Mais il te fallait accepter que pour le moment, tu ne pouvais rien faire de plus pour eux. De part l’état dans lequel tu étais, tu devenais un poids lourd, un fardeau plutôt qu’une aide dans le monde extérieur. C’était difficile à accepter, autant que c’était difficile d’être séparer de ton frère jumeau, lui qui avait toujours été à côté de toi, dès votre départ de merde dans cette vie pleines d’embûches. Il avait été présent pour te pousser quand tu en avais de besoin, présent pour te retenir avant que tu ne tombes face la première au beau milieu de tes conneries, il t’avait pris la main quand tu avais peur d’avancer toute seule. Et maintenant que tu avais besoin de lui plus que jamais, tu ne pouvais être là-bas et il ne pouvait être ici. Comme un gros coup de merde du destin ou de la vie ou d’un truc dans le genre. De toute façon, avec tout ce qui se passe, t’es pas certaine que tu as envie de croire qu’il y a quelqu’un là-haut qui contrôle quoique ce soit. Parce que si c’est vraiment le cas, y’a quelqu’un quelque part qui a complètement perdu les pédales et qui s’amuse au détriment du reste de l’humanité, il n’y a pas d’autres explications possible. Tu te frottes les yeux alors que la blonde te dit qu’elle a terminé, que tu peux rentrer chez toi. Tu lui offres un sourire, mais t’es pas certaine que ça rétablisse complètement les choses. C’est mieux que rien. De toute façon, t’as pas de choix, t’as plus de choix. Tu fais ce que tu peux avec ce que tu as, tu acceptes les conséquences de tes actions, peu importe ce quelles sont. Que ça s’arrange ou non, quelle importance? Qui sait qui sera encore vivant demain matin?
Tu traînes pratiquement des pieds jusqu’à la maison que tu partages avec Kara et ta mère. La première, elle n’a pas voulu rentrer avec toi. Tu te doutes que c’est parce qu’elle veut éviter la scène qui est sur le point de se passer avec la deuxième. Ta mère, tu t’imagines qu’elle est inquiète. Tu ne l’avais pas prévenu de ton expédition, elle t’aurait sûrement empêcher de le faire si tu lui en avais glisser un mot. Maintenant, t’as pas le choix de lui faire face. Pas le choix d’entendre ce qu’elle a à dire. Tu sais que plus tu vas repousser ce moment, pire il va être et de toute façon, t’as plus la force d’aller ailleurs pour l’instant. T’es vidée, exténuée des longues marches, des retrouvailles, des émotions. T’as besoin de te vider la tête et plus que tout, t’as besoin de serrer ta mère dans tes bras, de lui dire que tu l’aimes, que t’es désolée. Une fois que tu arrives face à la porte de la maison, tu prends une grande respiration, prête à faire face à ta mère dès que tu vas ouvrir la porte. Au lieu de ça, t’es surprise de te retrouver face à un salon vide, et tu ne peux t’empêcher d’échapper un long soupir. Ça aurait été tellement plus simple si tu n’avais pas eu la chance de pouvoir y échapper encore un peu. Tu ne peux t’empêcher d’y penser, aller te coucher sans même l’appeler pour lui, dormir un peu avant de faire face à tout ça. Alors tu te ravises et tu fermes les yeux avant de crier, juste assez fort pour être certaine qu’elle t’entend, peu importe où elle est dans la maison. « MAMAN? J’SUIS RENTRÉE. » Ça sonne presque normal dit ainsi, mais tu sais que c’est loin d’être aussi anodin. Tu entends des pas à l’étage et elle ne met pas longtemps avant de se retrouver où l’escalier, et tu te places au bout, prête à l’attendre. Quand vos regards se croisent, tu te sens devenir molle sur tes jambes, fâchée d’être celle qui a créé les traits d’inquiétudes sur son visage, et tellement fatiguée de tout ce qui se passe. Tu sens les larmes qui te montent aux yeux alors qu’elle descend les quelques marches qui vous séparent, et avant même qu’elle n’ait le temps de réagir, tu tombes dans ses bras, les sanglots se faisant entendre malgré ton visage perdu dans le creux de son épaule. « Je suis tellement désolée maman. »
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Annie Mills
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Sujet: Re: come home (annie) Dim 11 Déc - 19:43
≈ ≈ ≈ { When my hope is lost And my strength is gone I run to you and you alone when I can't get up and I can't go on. } crédit/ tumblr ✰ grey's anatomy cast.
Annie avait fait les cents pas en ne voyant pas rentrer Eva. Elle se demandait bien où elle pouvait être. Elle ne savait vraiment pas qu’elle allait faire avec elle. Avec sa condition, elle s’attendait à ce qu’elle soit plus prudente, mais elle avait tort. Eva restait égale à elle-même. Pourtant, Eva savait qu’elle devait la tenir au courant un minimum. Annie ne pensait pas trop lui en demander. Annie se sentait coupable de l’avoir laissé sortir sans faire attention. Elle savait qu’elle n’avait plus seize ans, mais elle était enceinte et elle était sa fille ce qui en faisait sa responsabilité. Elle ignorait ce qu’elle ferait si quelque chose lui arrivait. Annie savait que sa relation avec Eva était compliquée, mais elle pensait qu’elles avaient réussi à passer à autre chose, à évoluer. D’autant plus, qu’avec le départ de Rhett et d’Abe elles ne pouvaient compter que l’une sur l’autre. Malheureusement sans nouvelle de sa fille elle commençait à se demander si elle ne s’était pas bercée d’illusion. Depuis qu’Eva était entrer dans sa vie elle avait fait de son mieux pour créer un lien avec la petite qui l’avait souvent rejeté sans le vouloir. Elle avait pris chaque moment de répit, de tendresse comme elle le pouvait parce qu’elle aimait Eva. Mais, elle n’était pas naïve, elle savait qu’elle ne l’a considérerait jamais comme réellement sa mère. C’est quelque chose qui la blessait, mais qu’elle avait appris à accepter parce qu’elle ne voyait pas sa vie sans sa fille peu importe ce qu’elle pensait. Soudain, Annie entendit la voix de sa fille et fut soulagée de savoir qu’elle était rentrée et qu’elle allait bien. C’était la chose la plus importante à savoir en premier lieu. En deuxième, lieu elle voulait avoir une explication avec sa fille. Cependant, lorsqu’elle arriva vers elle, elle remarqua que quelque chose n’allait pas. Eva était différente. La mère de famille n’était pas uniquement en colère contre Eva, elle était aussi morte d’inquiétude. Néanmoins, elle sentait que lui tomber dessus en lui faisant un sermon ne fonctionnerait pas. Puis, la jeune femme laissa aller quelques larmes sur ses joues roses et lui tomba dans les bras comme si tenir debout était bien trop difficile. A cet instant, elle redevenait sa petite fille, celle qui avait besoin de sa maman. Ces moments étaient rares, mais Annie les chérissait parce que c’est ainsi qu’elle sentait l’amour qu’Eva lui portait à sa façon. Annie avait l’impression qu’Eva n’était pas simplement en train de s’excuser pour ne pas lui avoir donné de nouvelles, pour l’avoir rendu inquiète. Il y avait autre chose elle pouvait le sentir. Elle aurait pu tourner la tête, prendre sa fille dans ses bras et faire comme si de rien était, mais c’était mal la connaitre. Elle ne pouvait pas laisser tomber comme des mères le font. Elle connait bien trop sa fille. Elle ne s’effondre pas pour rien, elle est forte et déterminée. Si elle montre sa vulnérabilité, c’est qu’il y a quelque chose d’important. Annie avait besoin de savoir exactement ce qui s’était passé. Elle voulait avoir les éléments pour pouvoir l’aider et la comprendre. Elle ne pouvait rien faire si Eva ne se montrait pas franche avec elle. Elle avait comme une impression de déjà vu et ça l’a terrifiait. Elle craignait qu’elle ait fait quelque chose de stupide qui la conduirait dehors comme son père et son frère. Eva ne savait pas ce qu’elle ferait. Elle ne se sentait pas à la hauteur pour la protéger dehors alors qu’elle est pratiquement à terme. Elle ne se pardonnerait jamais si quelque chose lui arrivait. Annie a toujours eu tendance à se sous-estimer. Elle continuait cependant, à prendre sa fille dans ses bras lui donnant l’opportunité de se laisser aller à ses émotions. Elle en avait besoin. Annie se rendait compte qu’elle était en train de se faire des films, mais c’était plus fort qu’elle. C’était une maman et une maman s’inquiète toujours pour son enfant. Elle devait poser la question si elle voulait avoir une réponse. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu peux tout me dire. » Lui demanda Annie sur un ton inquiet. Elle n’était pas en train de l’interroger comme elle le faisait lorsqu’elle était adolescente et qu’elle dépassait le couvre-feu ou qu’elle l’a surprenait à mentir. Elle essayait simplement de comprendre. Elle emmena doucement sa fille afin qu'elle puisse s'asseoir tout en lui donnant la main. Elle voulait la mettre en confiance, lui montrer qu'elle était présente peu importe ce qui pourrait se passer.